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CAROLINE SCHIRMAN

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Elle arrive, dégaine de jeune fille en jean et converse, longs cheveux bouclés et gros pull en laine beige, on n’imagine pas une juriste comme cela. C’est normal, Caroline Petit Schirman a plusieurs vies en une.

Raconte-nous en quoi consiste ton job aujourd’hui

Je suis juriste de formation spécialisée en droit de la propriété intellectuelle et plus généralement en droit de la culture.

Comment en es-tu arrivée là ?

Je ne voulais pas être avocate, parce que le contentieux ne m'intéressait pas du tout. J'ai fait du droit des affaires mais ce que je voulais, c'était vraiment être près de la création et de la propriété intellectuelle. A mon époque, il y avait peu de gens qui faisaient ça, maintenant c'est très à la mode. Se dire je vais être collée à un grand musée ou à toute la création c'est beaucoup plus excitant que de gérer du pénal.

J’ai été attachée juridique du centre Pompidou pendant 10 ans parce que j’ai une spécialité en propriété intellectuelle. J’y ai tout appris. Établir 4000 contrats par an pour tous les organismes du musée. Par exemple pour une exposition, j’établissais des contrats de commandes, de prêts par rapport à un artiste ou un autre musée. Ensuite j’ai créé une galerie d’art contemporain dans le Marais, rue du Perche.

Tu as glissé du centre Pompidou au marché de l’art très privé…

Oui ! L’idée c’était d’être moins dans des contrats et plus près des créateurs et créatrices. On était focalisé avec mon associée sur l’émergence. On a fait beaucoup de foires, la Fiac, Art Basel, on avait beaucoup d’artistes anglais.

Tu voulais te mettre en danger ?

Ce n’était pas évident de passer d’un job très sécure à une galerie dans l’émergence. En même temps que la galerie j’ai toujours conseillé les villes et les collectivités territoriales, les départements, en contrat, stratégies, sur l’assainissement de leurs contrats par exemple. Je n’ai jamais voulu lâcher la propriété intellectuelle et mon expérience de terrain. Parallèlement je donnais tout le temps des conférences. Jet j’enseigne également dans des écoles art et luxe.

Qu’enseignes-tu à tes étudiants ?

Les contrats de la culture, la fiscalité, la circulation des œuvres, et les collections privées. J’aime bien les étudiants, j’aime bien transmettre. L’année des JO il y a beaucoup à faire sur les expositions et le sport.

Tu donnes aussi des formations.

Oui ,elles sont financées entièrement par l’AFDAS, un organisme qui finance des formations pour des artistes auteurs. Des formations très vastes liées à leur métier, leur contrat, leur statut, la diffusion de leurs œuvres. Je ne prends qu’une personne à la fois.

Comme ce que tu as fait avec les artistes chez Wise. Qui as-tu aidé ?

Laurence Martin Lohzeinder, Clémence Althabegoïty par exemple. C’est en continu et parallèlement je dirige un fond de dotation en création pour une personnalité artiste auteur. Je m’occupe du rayonnement de son travail.

C’est tout ?

J’écris des bouquins sur le droit. Des ouvrages pragmatiques pour les institutions par exemple. Ou sur les produits dérivés, pour les boutiques dans les musées par exemple.

Comment es-tu arrivée chez Wise ?

J’ai été cooptée par Romina Shama qui a créé le Musée Transitoire. J’y étais d’ailleurs il y a peu. On palpe vraiment le besoin des artistes dans l’urgence.

Depuis combien de temps es-tu chez Wise ?

Oh depuis longtemps, du temps de la Villa Rose, de Séverine, Maroussia et Anne Racine. J’aimais beaucoup Béranger ensuite.

C’était formidable Béranger ! mais il y a de nouveaux lieux maintenant. Richelieu et Crimée. Dans un futur proche quels sont tes projets ?

Monter ce système de master class avec une personnalité pour chapeauter et augmenter l’attraction de ce genre de formation.

Ce serait pour les Wise ?

Oui ! 5 ou 6 au maximum. Transmettre et s’entraider, ce qui est toujours important chez les Wise.

La place des femmes dans ton job, dans ta vie ?

On est dans l’entraide plus que dans la rivalité. Les femmes ont encore du mal à se mettre en avant. Mais on peut tout passer au féminin.

C’était le mot de la fin (de l’interview, car Caroline repart avec ses grandes jambes et son gros pull vers d’autres rendez-vous)

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