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CHLOE SASSI

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Chloé Sassi est lauréate de l’appel à projets dans la catégorie Image et Cinéma. Chloé a bien voulu se prêter au jeu des questions/réponses à distance, sans se voir. J’ai malgré tout l’impression de passer à côté d’une jolie rencontre ce qui me rappelle que le sens de Wise Women est aussi de passer du temps ensemble, du temps à se connaître.


Peux-tu me raconter le projet pour lequel tu as été lauréate ?

Système Symbiose est un projet d'installation video conçu comme un espace de récessivité. L'audience est invitée à rentrer dans une scénographie englobante pour regarder un corpus de petits films qui chacun raconte un rapport singulier à un lieu, à un paysage et les entités vivantes qui le peuplent. Il s'agit d'une recherche "écosensuelle" où la video devient le moyen de faire éprouver une autre relation à la terre. Chaque film y est élaboré comme une partition pour faire advenir cette rencontre. 
L'idée que l'on puisse utiliser un lieu d'exposition comme un endroit où se retirer  hors de l'activité du monde, que l'on puisse véritablement s'y installer, dormir, rêver, contempler est quelque chose qui me tient à cœur depuis longtemps et que j'ai déjà essayé dans des pièces précédentes. Pour ma première exposition personnelle, je souhaiterais que toute la scénographie soit aussi une invitation à la sieste. Que chaque spectateur.ice puisse accéder à ces images comme un interstice, un espace d'improductivité poétique.


Pourquoi as-tu candidaté à l’appel à projets Wise Women et comment en as-tu entendu parler ? 

Initialement c'est l'artiste Romina Shama qui m'en a parlé la première, quand j'ai fait sa connaissance au Musée Transitoire où nous intervenions l'année dernière avec le projet collectif Somme Sensible. J'ai été tout de suite attirée par l'idée d'une alliance féminine, d'un renforcement mutuel dans nos pratiques et de rencontrer toutes ces femmes de la culture et de la création. Au début de nos carrières il est très précieux de pouvoir accéder à ces réseaux d'entraides, qui sont aussi le seul moyen de pouvoir émerger dans un monde de l'art très compétitif.


Quel parcours t’a amenée jusqu’à ce projet ?

Depuis le début de mon existence sur la terre j’ai poursuivi la nécessité « d’élargir » la réalité, par tous les moyens possibles. J'ai eu très tôt l’urgence de chercher à devenir artiste. J’ai été admise aux Beaux Arts (à la Villa Arson) à dix-huit ans et j’ai commencé directement la photo, la vidéo et la mise-en-scène. Mais dès le départ j’ai senti que ce qui m’intéressait c'était d'abord d’utiliser ces formes comme prétexte pour ouvrir des expériences collectives. J'ai été diplômée à 23 ans et je ne me sentais absolument pas prête pour me frotter directement au monde hostile de l’art contemporain. Mais heureusement dans la foulée j’ai eu la chance de rentrer à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Pendant deux ans, je me suis mise en quête de ma famille d’artistes et j’ai pu affiner les outils conceptuels de ma pratique. Mon projet de recherches portait sur des formats artistiques expérimentaux qui construisent de nouveaux modes de relations par les pratiques somatiques, c'est à dire exactement ce que j'essaye de mettre en place désormais dans mon travail.


Quelles sont les trois femmes que tu aimerais/aurais aimé rencontrer ?

La danseuse américaine Anna Halprin, la mystique Hildegarde Von Bingen et la poétesse Alejandra Pizarnik


Trois coups de cœur artistiques récents à partager avec les Wise Women ? 

L'essai l'art de la rencontre de Estelle Zong Mengual et Baptiste Morizot
L'album Languoria de Sofie Birch et Antonina Nowacka
Le film La chimère d'Alice Rohrwacher

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